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Andy Warhol

22 mars 2007

Bibliographie.

Livres:
Hors Série spécial 20ans de la mort d'Andy Warhol, Les Inrockuptibles
Andy Warhol, Entretiens 1962/1987, Grasset
Andy Warhol, GIANT size, Steven Bluttal & Dave Hickey
Pop Art, Marco Linvingstone

Reportages:
Vies et morts d'Andy Warhol, reportage télévisé sur France 5

Images:

--> Album Andy Warhol
1 : http://www.robertkleingallery.com/gallery/main.php?g2_view=core.DownloadItem&g2_itemId=16816&g2_serialNumber=2
2 : *
3 : http://falsedawn.blogspot.com/uploaded_images/BART%20VAN%20LEEUWEN%20(B-1.%201950),%20ANDY%20WARHOL%20LIFTING%20WEIGHTS-776259.jpg
4 : *
5 : http://www.parco-art.com/web/archives/museum/andy_warhol/image/outline_photo_01.jpg
6 : http://www.sptimes.ru/archive/img/1129/16341.jpg
7 : *
8 : http://www.sensesofcinema.com/images/directors/02/23/warhol_brillo.jpg

--> Album Ses Oeuvres
Himself : http://hirshhorn.si.edu/collection/gallery/warhol.html
Skulls : http://academics.smcvt.edu/gblasdel/art/A.%20Warhol,%20Skulls.jpg
Dollar Sign : http://www.chrysler.org/warhol/images/DollarSign.jpg
Marilyn Monroe : http://www.allthingsbeautiful.com/all_things_beautiful/images/codifying2thesanctityof.jpg
Campbell's Soup : http://www.georgetown.edu/faculty/irvinem/visualarts/Image-Library/Warhol/Warhol-Campbell_Soup-1-screenprint-1968.jpg
Electric Chairs : http://www.artnet.com/magazine/features/polsky/Images/polsky4-3-6.jpg
Revolver : http://www.kunstikeskus.ee/stuudio/virtuaalkool_pop/jpg/andy_warhol_gun.JPG
Liz : http://www.orangemarilyn.com/images/redliz.jpg

--> L'artiste
A REMPLIR PAR JULIE

--> La Factory
1 : *
2 : http://www.bluewaveny.com/DSC01590_1.jpg
3 : http://futility.typepad.com/futility/images/warhol_factory_1.jpg

--> The Velvet Underground
1 : http://files.myopera.com/twome/albums/104387/thumbs/The%20Velvet%20Underground2.jpg_thumb.jpg
2 : http://images.amazon.com/images/P/B000002G7C.01.LZZZZZZZ.jpg
3 : http://www.aenigma.nl/publications/3.jpg
4 : http://www.goth_inside.blogger.com.br/Velvet%20Underground%20JPG.JPG

Les chiffres non suivis d'un lien et marqués d'un * représentent les images qui ont été trouvées et scannées à partir d'effets personnels.

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11 mars 2007

Andy Warhol, un artiste d'affaires.

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Vingt ans déja qu'Andy Warhol, décédé le 22 février 1987 à New York, a rejoint le panthéon des Superstars. Nul doute que le roi du pop art y a trouvé une place de choix. Pendant tout ce temps, la vie et l'oeuvre de Warhol ne nous ont pas quittés. Son pop art ne cesse d'occuper les esprits. Proche des milieux New-Yorkais, obsédé par le succès et selon son propre aveu par l'argent, Andy Warhol fut la véritable star de l'art contemporain, mais n'en a pas moins laissé une oeuvre intelligente et ancrée dans le XXème siècle.

Warhol était un artiste d'affaires américain, un producteur d'art de masse ayant fondé ses images sur celles du peuple. Une synthèse étrange et paradoxale entre le capitalisme le plus affirmé et un marxisme qui ne se dit pas. Ainsi Warhol pouvait dire aussi bien que "l'Amérique est véritablement belle. Mais elle serait encore plus belle si tout le monde avait assez d'argent pour vivre", que "il ne faut pas que tout le monde ait de l'argent. L'argent ne doit pas être pour tous, on ne saurait plus qui est important".

Warhol était un peintre qui n'aimait pas peindre. Il était un grand homme d'affaires. Certains peintres sont morts pauvres, comme Van Gogh ou Gaudin par exemple. Ce n'est pas le cas d'Andy Warhol, car lui, il allait au restaurant quand il le voulait.

11 mars 2007

The Velvet Underground

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Hiver 1965. Warhol s’ennuie ferme. En bon publicitaire et artiste compulsif qui se respecte, il est à la recherche d’une nouvelle idée, de quelque chose de révolutionnaire. Quand l’homme aux cheveux d’argent découvre le Velvet derrière ses lunettes, il est scié. A l’époque, leur musique est aussi confidentielle que son cinéma. Ramenée un peu plus tard par Malanga, Nico sera elle aussi bientôt de la partie. Andy Warhol les invite tous à sa Factory. Ils sont tous fascinés les uns par les autres.

Mais Paul Morissey n’a pas hésité à ramener les médias sur lui en déclarant : « Andy Warhol ne voulait pas s’investir dans le rock’n’roll. C’est moi qui voulais m’y investir pour l’argent. Même après que j’ai eu l’idée, il a fallu que je lui force la main. Je sais que vous préférez dire qu’ANDY a voulu faire ceci, qu’ANDY a voulu faire cela, que tout est sorti du cerveau d’ANDY. Mais si vous saviez comment ça se passait vraiment à la Factory, vous comprendriez qu’Andy ne faisait rien du tout, à part attendre que tout le monde fasse tout à sa place. »

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Andy Warhol devient le manager du Velvet Underground. Généreux car très conscient de la mine d’or qu’il vient de découvrir, Warhol offre au groupe tout ce dont-ils ont besoin : amplis, plateforme scénique, couverts, drogues. Le Velvet est désormais prêt pour sortir son premier disque, et c’est la que les ennuis commencent.

Jugeant le groupe trop peu glamour, Warhol impose Nico comme chanteuse. Cette gigantesque et envoûtante blonde d’origine allemande et au timbre ténébreux enchante l’artiste, qui peu à peu délaisse sa première muse Edie Sedgwick. Elle en mourra. Lou Reed tombe littéralement sous le charme de Nico, lui offrant même les chansons I ‘ll Be Your Mirror, Femme Fatale, et All Tomorrow’s Parties.

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Mais ce genre d’histoire finit toujours mal. Nico a été propulsée sur le devant de la scène du Velvet par Paul Morissey, qui n’a jamais aimé Lou Reed. Les autres membres du groupe se sentent à l’écart mais ne savent comment remédier au problème, d’autant que Nico voudrait chanter tous les morceaux du Velvet.

Plus tard, Warhol arrive à convaincre le groupe de s’appeler The Velvet Underground and Nico, lequel, totalement dépendant financièrement de lui, ne peut se permettre de refuser.

Mais Lou Reed ne supportera pas longtemps de se sentir effacé. Le disque sort en 1967. Ses paroles malsaines et son spleen hargneux choquent. De plus, l’immense succès des Beatles au même moment n’arrange pas les choses.

1967 sera l’année de la rupture. Warhol et Nico ne sont plus de la partie, le Velvet Underground ne tardera pas à sombrer.

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11 mars 2007

La Factory

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Lieu rêvé, fantasmé, réinventé, la Factory demeure le symbole d’une utopie d’un nouveau genre.

La Factory était l’atelier d’Andy Warhol. Il y eut plusieurs Factory dans la carrière de l’artiste : ses premiers ateliers de graphisme, puis, entre 1964 et 1968, la Silver Factory aux murs tapissés de feuilles argentées, qui lui servit de studio de tournage, d’atelier de sérigraphie, de lieu de rendez-vous mondains et d’espace de vie sociale où pop stars, artistes et dealers se rencontraient. Enfin, après la tentative d’assassinat de l’artiste par la militante féministe Valerie Solanas, la troisième Factory, désormais studio professionnalisé et fermé au public.

La Factory n’appartient pas au registre de l’histoire de l’art ou des questionnements ésthétiques. Elle appartient à un univers qui se situe plutôt au niveau de l’art du cosmétique, de la stylisation de soi. Le rêve d’une utopie dont les transsexuels et les drogués sont les principaux acteurs.

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La Factory était un lieu éphémère dont il ne reste plus de trace physique aujourd’hui. Elle est chargée du souvenir tragique du sort de beaucoup de ceux qui y passèrent sans jamais s’en remettre : Edie Sedgwick, Candy Darling, Eric Emerson…

Mais l’Usine de Warhol fut aussi un concentré de manipulations, de courtisaneries, d’hypocrisies et d’exclusion.

En réalité, les acteurs de la Factory furent les premiers auteurs du fantasme qu’elle a fini par incarner : « Je ne peux rien te dire de la Factory; confiait il y a quelques années l’artiste suisse Olivier Mosset, comme tous ce qui s’y trouvaient, je ne me souviens de rien. » Lieu controversé, perdu pour l’histoire mais gagné à l’imagination collective. Un endroit miraculeux, une petite ville dans New York où tout le monde se croisait.

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11 mars 2007

II] L'HOMME D'AFFAIRES

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Dans un grand mélange des genres, Andy Warhol fit de son œuvre et de son nom un argument publicitaire au service de produits dont il devait faire la promotion. Dès le début : après une école de graphisme à Pittsburgh de 1945 à 1949, Andy monte à New York et convainc la jeune directrice de Glamour de donner sa chance à « ce garçon manquant d’assurance presque au point de s’effacer » mais qui se dit capable à vingt ans de dessiner n’importe quoi. Il enchaîne alors les magazines féminins Vogue, Harper’s Bazaar, Mademoiselle. Sa première création est une campagne de publicité pour les chaussures I. Miller en 1955. Couronné à plusieurs reprises, gagnant jusqu’à 100 000 dollars par an, il est en 1956 l’un des illustrateurs les plus recherchés de la capitale.

Fin 1959, il se lance dans la peinture et y intègre très vite des objets de consommation et leurs logos publicitaires. De là vient aussi le caractère fondamental du pop art, entre regard ironique sur la société de consommation et plan média de l’Amérique.

Comme tout bon peintre-consommateur, Warhol affirmera dans une interview pour Artnews que « tous les Coca sont pareils et tous les Coca sont bons ».

Dans les années 80, Warhol se transforme lui-même en argument publicitaire : TDK, Coca light, les lunettes Eyeworks communiqueront alors son nom, son œuvre, sa personne et son look. Il entre même à l’agence Ford, qui le représente pour ses contrats de « mannequin ». Il n’est pas le seul (Dali l’a déjà fait pour les chocolats Lanvin), mais pousse plus loin la logique en transformant son nom en véritable marque. Andy Warhol dit se moquer royalement d’être ou non un artiste.

« Crois tu qu’il y ait de grands artistes qui restent méconnus? » lui demande le critique Glenn O’Brien dans Interview. La réponse de Warhol fut : « Ouh ! Ouais, il y en a. Mais le plus important c’est de faire du fric. »

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11 mars 2007

Célèbre aussi bien en tant que publicitaire qu'en tant qu'artiste.

Il ne cessa de mener cette double vie:

"J'ai commencé comme artiste commercial et je veux terminer comme artiste d'affaires."

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"L'art des AFFAIRES, bien plus intéressant que l'art de l'ART"

11 mars 2007

I] L'ARTISTE

Ses œuvres, ses techniques.

Andrew Warhola commence sa carrière en devenant dessinateur publicitaire à New York, ville qui l'inspira fortement. Il travaille pour les revues Glamour, Vogue, The NewYorker, Harper's Bazaar. C'est à cette époque qu'il commence à se faire appeler Andy Warhol. Il commence la peinture par des tableaux de Popeye et de Dick Tracy en 1960.

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Il développe le procédé de la sérigraphie, qu'il utilisera très souvent pour ses œuvres les plus célèbres.
Sa technique est de prendre des photographies en noir et blanc, de les colorier et de les reproduire ensuite par sérigraphie. Cette reproduction mécanisée des images fait écho à l’essor de la publicité et de la communication de masse. Mais le procédé dans le pop art est aussi une critique de la touche expressionniste des peintres des années 50. Objectif, vite fait, mal fait (et peu importe les défauts d’impression), la sérigraphie offrit aussi à Andy Warhol le luxe de ne pas se salir les mains dans la peinture, le moyen de se forger une réputation d’artiste paresseux et chic. Des portraits d' Elizabeth Taylor, Elvis Presley et Marlon Brando passeront entre les mains de l'artiste. Il choisit de reproduire les produits de grande consommation en sérigraphie. Ainsi il fait des emballages de la soupe Campbell et des bouteilles de Coca Cola, les vedettes de ses toiles.

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En 1960, Andy s'essaie à la peinture à partir de bandes dessinées. Hors, c'est déjà la spécialité du célèbre Roy Lichtenstein* et il décide de ne pas continuer. C'est à cette période que naissent de célèbres œuvres telles que les peintures de bouteilles de Coca Cola, ou encore les boites de Campbell's soup.

Il va ensuite s'inspirer des mythes américains : l'argent, les stars, la consommation et la violence.

Baignant à la fois dans le milieu underground et VIP de l'époque, il publia les premiers exemplaires de sa revue Interview, en 1969, avec des articles illustrés sur les célébrités du moment. Il peint Mao Tsétoung, Mick Jagger et Calvin Klein avant de se lancer dans des oeuvres beaucoup plus abstraites.

Ses œuvres nécessitent de moins en moins un travail manuel, il se consacre entièrement à la sérigraphie, pour obtenir un travail proche de l'image publicitaire.

Andy Warhol était très influencé par Cocteau pour ce côté reproduction en série, ce gout pour l'utilisation de techniques diverses telles que la photo, la peinture, le dessin, le cinéma.

Warhol avait compris que ce siècle serait celui de l'image. L'image totale pour tous, le désir même de devenir image ne serait qu'une conséquence progressive de la disparition du réel.

Superficiel, il disait que pour le comprendre, il suffisait de regarder ses oeuvres.

Après ca, Warhol eut une période de retour à la peinture après avoir beaucoup exploré le cinéma (Sleep, Chelsea Girls, Empire...), une période marquée par sa tentative d'assassinat et par l'utilisation de tous les supports médiatiques possibles : magazines, photographies, enregistrements sonores, vidéos, émissions télévisées, films encore et sérigraphies toujours.

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10 mars 2007

ARTISTE OU HOMME D'AFFAIRES?

Publiciste mondain et excentrique, Andy Warhol a marqué l'art contemporain. Ses sérigraphies de vedettes de cinéma ont fait le tour de la planète. Figure de proue du PopArt, il a compris, avant beaucoup, l'importance de l'image dans la société de consommation. Nous allons donc voir de plus prés les deux faces de sa personnalité.

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9 mars 2007

Andy Warhol, biographie.

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A Pittsburgh, où il est né en 1928, on connaît ce fils de modeste immigrés tchécoslovaques sous le nom d'Andrew Warhola. Mais c'est à New York, où il part bientôt travailler dans la publicité, qu'Andy Warhol s'impose au début des années 60 comme une figure éclatante du pop art américain.

En 1962, le recours à la sérigraphie pour transférer des images déja publiées sur la toile lui permet de mêler l'art et le commerce, la haute et la basse culture, de mettre à bas le culte de l'oeuvre unique pour reproduire en série des motifs empruntés aux bandes dessinées (Superman, Popeye), aux icônes populaires (Elvis, Liz Taylor), et à la publicité (Coca-Cola, soupes Campbell).

Parallèlement à cette entrée de la culture de masse dans l'espace de l'art, Warhol marquera sa fascination pour la mort avec les portraits de Marilyn Monroe, après sa disparition en août 1962, mais aussi avec les séries d'accidents de voitures ou de chaises éléctriques, dans des couleurs grises ou criardes.

"Tout ce que je fais, je le fais comme une machine" : en 1964, le prince du pop art crée la Factory dans un loft. Là, entouré d'assistants, de beaux garçons, sans cesse visité par une faune éléctrique et undeground, il s'adonne à la photographie, organise un prix de beauté, filme ses stars (Edie Sedgwick), enregistre sur bandes magnétiques les faits ordinaires du jour et abandonne bientôt la peinture, qu'il reprendra en 1972, au profit du cinéma : de longs films d'un ennui mortel (Sleep, 1963). A l'époque, les gens se demandent si Warhol fait de vrais films ou s'il les prend pour des imbéciles.

Il devient également le producteur des films de Paul Morissey, du Velvet Undeground & Nico.

En 1968, le coup de revolver tiré sur Warhol par la féministe Valerie Solanas, mais aussi le flicage de plus en plus serré exercé par le FBI auoutr de la Factory, soupçonnée d'accueillir une foule de dépravés et de toxicomanes, le départ puis les overdoses des stars (Edie Sedgwick, Jackie Curtis) instaurent un changement : Andy Warhol déménage son atelier meublé, sécurise la Factory qu'il transforme en une véritable entreprise de peintures officielles.

Après la radicalité du pop et la production underground, place au dernier Warhol, people, businessman. En effet, dans les années 80, il devient le portraitiste attitré de la haute bourgeoisie d'affaires (le patron de Fiat, Giovanni Agnelli), des célébrités (Mick Jagger, Yves Saint Laurent), des dirigeants politiques jusqu'au président des Etats Unis (Jimmy Carter), et même des dictateurs ou proches. Un éparpillement au service des riches et puissants qui ferait presque peur. Warhol est reçu en juin 1977 à la Maison Blanche.

A côté de cet art des affaires, il s'adonne aussi à une recherche picturale poussée : crânes morbides, papiers peints à l'effigie de Mao, toiles abstraites oxydées de sa propre urine, vision spectrale de soi qu'il expose peu avant sa mort en février 1987. Sur la fin de son règne, le roi du pop art est à la fois punk et disco, alternatif et mainstream, critique mais toujours superficiel, adoré par la jet-set mais dénigré par les avant-gardes qui critiquent sa peinture people et sa dérive médiatique. Une montagne de contradictions, une énigme irrésolue.

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